L'Homme qui tua Liberty Valance / The Man Who Shot Liberty Valance 1962

 

 

3                          L'Homme qui tua Liberty Valance

The Man who shot Liberty Valance

2h03

1962. USA. Noir et Blanc. Drame, Western de John Ford

Avec James Stewart, John Wayne, Vera Miles, Lee Marvin, Edmond O'Brien, Lee Van Cleef

Le sénateur Stoddard revient après des années d’absence dans la petite ville de Sinbone pour assister à l’enterrement d’un vieil ami, Tom Doniphon. Les journalistes intrigués l’interrogent sur ce passé méconnu. Il finit par leur raconter son arrivée dans cette ville, alors qu’il était jeune diplômé en droit, avec le vraie volonté de faire de l’Ouest un état de droit…

Sorti aux USA le 22/04/1962, en GB le 25/05/1962 et en France le 03/10/1962

 



 

F F F F F Le sénateur Stoddard et sa femme sont de retour dans l'ouest à Shibone, une petite ville qui s'est bien étoffée depuis l'arrivée du chemin de fer. Ils viennent enterrer un vieil ami, Tom Deniphon, vestige de leur passé. Stoddard accepte de parler aux journalistes et leur raconter son arrivée dans l'ouest, 20 ans plus tôt, alors qu'il voulait faire avocat. A l’époque, dès son arrivée, il s’était fait démolir par des bandits de grand chemin après avoir pris la défense d'une veuve. C'est Tom qui l’avait retrouvé et ramené à Shibone, lui apprenant que son agresseur était le terrible Liberty Valance. Le film commence donc dans la peine, le couple Stoddard étant bouleversé par la mort d'un inconnu, et nous sommes saisis par la nostalgie de cette introduction. La suite est dans la plus pure tradition de l'ouest. Saloon, beuverie du samedi soir, steaks, patates, bandits, shérif trouillard et une loi de l'ouest mise en oppositions aux lois américaines. Soit les convictions de Deniphon contre celles de Stoddard, ce dernier mettant une conviction dans sa loyauté qui ne peut qu’émouvoir dans ce monde sans foi ni loi. Tout comme cette opposition dans leur amour pour la belle et énergique Hallie, tenancière du restaurant cuisant les énormes steaks à tour de bras. Et Stoddard fera même faire la classe aux citoyens, leur expliquant tous les travers des Américains. Mais ici, la loi de l'ouest est la seule qui permet ici de rester en vie, aussi Stoddard va-t-il transformer sa vie en ayant renié ses principes. Où peut-être que non, car il a un ange gardien qui, ému par ces convictions si loyales, va accepter ici de tout perdre pour faire triompher son adversaire. Un chef d'œuvre bouleversant, drôle et très efficace, et dont le fond est d'une maturité et d'une profondeur impressionnante ; mais aussi d'une belle ironie quand le valeureux avocat doit sa réputation à tout ce qu'il voulait combattre. John Ford a su comme toujours tirer le meilleur de ses stars, Wayne le parfait représentant des traditions rustres de l'ouest, Stewart en honnête, intellectuel mais courageux citadin, et enfin Lee Marvin en tueur ringard avec son fouet, symbole de l'inhumanité et de la bêtise de la loi du plus fort. Un western fleurant bon la fin d'une époque, et surtout un film inoubliable.

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