The Fabelmans 2022
The Fabelmans
2h31
2022. USA. Drame de Steven Spielberg
Avec Michelle Williams, Gabriel LaBelle, Paul Dano, Judd Hirsch
Le petit Sammy Fabelman a grandi dans l’Arizona d’après la Seconde Guerre Mondiale, et c’est après que ses parents l’ont emmené voir ‘’The Greatest Show on Earth’’ qu’il est tombé amoureux du cinéma. Équipé d’une caméra, il va commencer à faire ses films à la maison pour le plus grand plaisir de sa mère… et découvrir un secret de famille bouleversant.
Montré à Toronto en 09/22, à Rome en 10/22, Sorti aux USA le 23/11/2022 et en France le 22/02/2023
F F F F Spielberg aurait eu en tête cette idée de film autobiographique depuis une vingtaine d'années. Inspiré de sa jeunesse, le cinéaste montre une famille juive, les Fabelmans, évoluant en Arizona dans les années 50. Le père est électronicien, la mère a arrêté le piano, ils ont un garçon Sammy, et deux filles...et même bientôt trois. Le collègue et ami Bennie squatte très souvent. Un jour, on emmène le jeune Sammy voir son premier film au cinéma, ce sera ‘’Sous le plus grand chapiteau du monde’’. Le gamin en est tout retourné, et il va petit à petit s'amuser à bricoler des films. Pour la première fois au (co) scénario depuis A.I., plus de 20 ans après donc, le cinéaste n'a pas appelé ce film Les Spielberg, prétextant ainsi mettre un peu de fiction dans ses souvenirs. Pourtant, la plupart de ces souvenirs, il les a déjà racontés auparavant, et on peut aussi dire que ce rôle interprété par l'acteur Gabriel LaBelle lui ressemble énormément. Son premier cinéma, ses premiers petits films, les relations entre ses parents et Bennie, sa rencontre éclair avec une légende du cinéma, offrant alors en bonus une apparition mémorable de David Lynch. Presque tout semble réel donc, de manière romancée bien sûr puisque nous sommes au cinéma, et le récit est captivant. Les premiers films amusent par tant de créativité, le trio stars interprétant les parents et cet "oncle" omniprésent fascinent. Michelle Williams déjà, cette mère en show perpétuel et sujet central dans les trois quarts du film, Paul Dano toujours aussi multi facettes, ici réellement bouleversant, et Seth Rogen, métamorphosé. Le récit se durcit aussi un peu dans le dénouement, dans la situation familiale tout d'abord, puis à l'université en Californie, puisque comme le dit Sammy, on doit être les seuls juifs de toute la région. On peut bien sûr regretter comme très souvent chez le réalisateur des drames assez lisses, puisque le monde est toujours sujet à l'émerveillement, mais ces confessions bouleverseront le spectateur. Un spectateur enfin dans la confidence d'un vieux monsieur qui les berce en continu dans les salles depuis près de...50 ans ! Une très belle surprise, peut-être le chef d'œuvre ultime d’un cinéaste hors pair.
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