L'HOMME DE KIEV 1968 John Frankenheimer - Alan Bates - Dick Bogarde - Ian Holm

L'homme de Kiev
"The Fixer" (original title)


2h10  min

Drame 

8 décembre 1968 (USA)

18 juin 1969 (France)
Note USA: 14/20
Note France: 16/20
USA

Réalisateur:  John Frankenheimer


 En 1911, Yakov est un courageux paysan ukrainien juif abandonné par sa femme. Il quitte sa ferme et  tente sa chance à Kiev. Quand il sauve la vie d'un homme riche et antisémite, ce dernier le prend à son service pour le remercier. Mais quand Yakov repousse la fille entreprenante de son patron, celle-ci, humiliée, l'accuse de viol. L'antisémitisme ambiant va aussitôt amplifier le mensonge dans des proportions inimaginables...  

Film traumatisant et passionnant, assez réaliste malgré la mise en scène très marquée par son époque.

Adaptation du roman du même titre de Bernard Malamud, prix Pullitzer en 1966. Le scénario est signé Dalton Trumbo.

John Frankenheimer fut tout d'abord réalisateur à la télévision. Il a réalisé son premier film en 1957, The Young Stranger (Mon père, cet étranger)
Il dirigera Burt Lancaster dès 1961, dans son deuxième film The Young Savages (Le temps du châtiment), un acteur qu'il retrouvera 4 fois, dans les énormes Birdman of Alcatraz (Le prisonnier d'Alcatraz) en 1962, Seven days in May (Sept jours en mai)  et The Train (Le train) en 1964, et le gros échec commercial The Gypsy Moths (Les parachutistes arrivent) en 1966.
Il a aussi réalisé All Fall Down (L'ange de la violence) en 1962, drame avec Warren Beatty, le thriller impressionnant The Manchurian Candidate (Un crime dans la tête) toujours en 1962. Le genre du thriller politique va se poursuivre en 1966 avec le génial Seconds (Opération diabolique). Avant cet homme de Kiev, film plus intimiste, il a réalisé la super-production sportive Grand Prix, toujours en 1966. 
Il va alors connaître quelques échecs commerciaux, mais se fera réhabiliter avec le drame The Iceman Cometh, en 1973, et les films d'action French Connection 2 en 1975 et Black Sunday en 1977. Son talent ne réapparaitra alors plus qu'à de très rares occasions, peut-être The Challenge (A armes égales) en 1982, 52 Pick-up (Paiement Cash) en 1986, ou Ronin en 1998.

Alan Bates a commencé au théâtre. Il a joué son premier grand rôle au cinéma en 1959, avec Laurence Olivier dans The Entertainer (Le cabotin), réalisé par le jeune Tony Richardson. Il va alors mener en parallèle une carrière au théâtre, à la télévision et au cinéma. 
Au cinéma, les années 60 vont le consacrer avec  A kind of living (Un amour pas comme les autres) de John Schlesinger en 1962, puis The Caretaker (Le concierge) de Clive Donner en 1963, Zorba le Grec en 1964 avec Anthony Quinn, dans Le roi de cœur de Philippe de Broca en 1966, puis cet Homme de Kiev qui lui vaudra une nomination aux Oscars
La consécration arrivera réellement l'année suivante, en 1969, avec le sulfureux Women in love (Love) de Ken Russell
Se concentrant toujours à plein temps au théâtre, il ne fera ensuite que des (bons) seconds rôles.


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