ASCENSEUR POUR L'ECHAFAUD 1958 Malle - Moreau - Ronet - Ventura
Ascenseur pour l'échafaud
Réalisateur: Louis Malle
Stars: Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly, Charles Denner, Lino Ventura
Julien assassine son patron dans son bureau, avec la
complicité de Florence, la femme de ce dernier dont il est l'amant. En voulant
récupérer un indice, il se fait enfermer dans un ascenseur, l'électricité ayant
été coupée pour la nuit. Florence qui l'attend dehors croit que Julien s'est
sauvé avec la jeune fleuriste d'en face.
Un faux film policier, magnifiquement
accompagné par la musique de Miles Davis, qui renforce le côté noir de
l'ensemble. L'intrigue est assez consistante pour maintenir le suspense mais on
voit bien que ce n'était pas la priorité de Louis Malle. Il raconte une
histoire d'amour, d'adultère même, et manie tellement bien son récit que le
spectateur souhaite la liberté pour l'assassin et sa complice, et voudrait que
les amants restent ensemble, et que les jeunes amoureux criminels se fassent
arrêter. Un film étrange, talentueux et passionnant. Un film unique
surtout. Malle mène trois sujets
différents en même temps, un petit road-movie de 2 jeune délinquants, un
thriller avec le héros dans l'ascenseur, et un drame intimiste avec une Jeanne
Moreau déambulant abandonnée dans la nuit. En fait une simple histoire d'amour.
Grand passionné de jazz, Louis Malle demande à Miles Davis
et à son quintet d'improviser l'accompagnement musical, il passe les séquences
en direct à ce trompettiste de génie, qui les interprètes à sa façon, et du
même coup il permet au jazzman noir américain d'être reconnu partout en Europe.
Il existe tout une littérature sur les conditions de mixage de la musique
d'Ascenseur pour l'échafaud, c'est dire l'importance de celle-ci, quasi
mythique pour les fans.
Avant Ascenseur pour l'échafaud, Le Monde du silence (1956),
est la première réalisation de Louis Malle en collaboration avec Jacques-Yves
Cousteau.
Louis Malle reçoit pour cette première oeuvre personnelle, adaptée du roman homonyme de Noël Calef, le
prix Louis Delluc.
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